Sénégal: Augustin Tine, un ancien séminariste, à la tête du ministère des Forces armées

Premier catholique à ce poste depuis l’indépendance en 1960

Dakar, 6 avril 2012 (Apic) Augustin Tine, un ancien séminariste âgé aujourd’hui de 60 ans, a été nommé ministre des Forces armées du Sénégal. Il devient ainsi le premier catholique du pays à occuper ce fauteuil, depuis son indépendance, en 1960.

Médecin chirurgien-dentiste, il a fait son entrée dans le premier gouvernement, formé mercredi 4 avril, par le nouveau président du Sénégal. Macky Sall a été élu le 25 mars dernier à la tête du pays, pour un mandat de sept ans, à la place du président sortant, Abdoulaye Wade, qu’il a battu par de 66% des voix. Macky Sall avait été son Premier ministre d’avril 2004 à juin 2007.

Né en 1952 à Fandène, dans la région de Thiès, au nord de Dakar, Augustin Tine a fait ses études primaires au séminaire de Ngazobil, puis, secondaires au collège Sacré-Cœur de Thiès, toujours en tant que séminariste. Par la suite, il a renoncé à devenir prêtre, et poursuivi ses études dans un autre collège catholique (collège Saint-Gabriel) de la même ville de Thiès. Il a, ensuite intégré l’Université de Dakar. Il y obtient son diplôme de chirurgien dentaire en 1979. Depuis, il exerce à Kaolack (sud de Dakar).

Espoir pour la paix en Casamance

Militant de l’Alliance pour la république (APR) du président Macky Sall, il a joué un rôle déterminant dans la victoire de son candidat, dans son département de Thiès. Augustin Tine trouvera, sur sa table de ministre des Forces armée, le dossier brûlant de la Casamance, au sud pays. L’armée sénégalaise y affronte depuis une trentaine d’années la rébellion du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), qui lutte pour l’indépendance de la région. Il a déploré cette situation.

«La Casamance a toujours été pour moi quelque chose de douloureux», a-t-il déclaré en réponse à une question d’une télévision privée locale, Walf-TV. «J’ai toujours mal quand je vois des personnes mourir, à plus forte raison quand je vois que ce sont des frères, des Sénégalais en tenue contre d’autres Sénégalais qui s’entretuent. Je crois que ceci doit s’arrêter». Il a indiqué fonder beaucoup d’espoir, en tant que civil, dans la collaboration avec l’armée pour réussir là où ses prédécesseurs ont échoué, y compris la fin la fin des hostilités en Casamance. (apic/ibc/be)

6 avril 2012 | 19:08
par webmaster@kath.ch
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