«Pourquoi est-ce que je crois ?»

Fribourg: 1ere lettre pastorale de Mgr Charles Morerod

Fribourg, 19 mars 2012 (Apic) Pour sa 1ere lettre pastorale, publiée à l’occasion du carême, Mgr Charles Morerod, nouvel évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, se penche sur la question de la foi. Dans ce texte, lu en chaire le 18 mars, l’évêque apporte quelques pistes de réponse à la question fondamentale: «Pourquoi est-ce que je crois ?»

En partant de la figure d’Abraham, Mgr Morerod invite à un parcours biblique et théologique, jusqu’à Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme. «Dieu est venu lui-même à nous. Voilà sur quoi s’appuie notre foi : non pas sur nos idées, même sur nos idées en matière de religion, mais sur le fait que Dieu s’est manifesté.»

Comment pouvons nous croire ? s’interroge Mgr Morerod. «Tout d’abord la foi doit être proposée. Nous devons être reconnaissants aux personnes qui nous l’ont transmise.» Ensuite chaque être humain est libre d’accepter ou non la proposition de la foi. «Rien n’est plus profond et fondamental dans une vie humaine. Une certaine vision de la personne humaine s’en dégage.»

Ce que la foi nous donne est au dessus de la raison et non pas contre elle

Abordant l’horizon de la foi, l’évêque rappelle que la foi n’est qu’une étape intermédiaire sur le chemin qui conduit à la rencontre de Dieu selon l’assertion de saint Paul «la foi est la garantie des biens que l’on espère, la preuve des réalités qu’on ne voit pas. (Heb.11,1)». Pour approcher la relation entre la foi et la raison, Mgr Morerod utilise la comparaison de la montagne «En s’approchant de Dieu on fait un peu l’expérience de s’approcher d’une montagne : plus on est près de la montagne, plus on remarque à quel point elle est plus grande que nous». «Ce que la foi nous donne est au-dessus de la raison et non pas contre elle».

«Faut-il être parfait pour être chrétien ? En d’autres termes la mauvaise conduite des croyants signifie-t-elle que le christianisme est faux ?» Telle est la question abordée par la dernière partie de la lettre de Mgr Morerod. «Jésus ne présuppose pas que nous sachions aimer, il nous apprend à aimer. Si on continue à puiser à la source du Christ, l’espoir peut grandir tout au long du parcours, malgré les chutes et les refus. La vie chrétienne est d’abord une joie, celle qui provient de la rencontre avec le Christ. Ceux qui nous rencontrent devraient percevoir que ’l’Eglise c’est Evangile qui continue’, selon les mots du cardinal Journet, conclut Mgr Morerod.

La lettre pastorale de Mgr Charles Morerod intitulée ’La Foi’ est disponible sur le site internet www.diocese-lgf.ch (apic/mp)