Genève: Journée de mémoire et de rapprochement entre catholiques et juifs
Retour sur la célébration du ’Dies judaicus’
Genève, 7 mars 2012 (Apic) L’abbé Alain René Arbez, responsables des relations avec le judaïsme, a célébré le ’Dies judaicus’ – jour du judaïsme – lors de messes, les 3 et 4 mars 2012, dans les communautés de l’UP Nations/St Jean de Genève. Fixée au 2e dimanche de Carême, cette journée a été instaurée par les évêques suisses, en 2011, pour sensibiliser les catholiques aux origines juives du christianisme et développer des relations fraternelles entre chrétiens et juifs, dans l’élan de Vatican II.
Lors des messes, l’abbé Alain René Arbez a chanté en hébreu le kyrie (Adonaï behasdekha hoshenou), le sanctus (kadosh), la doxologie (al yado, ito, ouvo) et l’agnus (seh ha Elohim).
L’évangile du 2e dimanche de Carême mettait en lumière Jésus transfiguré sur la montagne sous le regard de Pierre, Jacques et Jean. Dans son homélie, le curé genevois a rappelé que la présence de Moïse et Elie aux côtés du Messie n’était pas anecdotique, mais une image forte qui doit nous éclairer aujourd’hui. Ce n’est ni Platon et Aristote, ni Bouddha et Mahomet, ni Freud et Marx, mais bien Moïse (la Torah) et Elie (le prophétisme), qui sont en proximité et en dialogue avec Jésus dans cette théophanie.
«Le ’Dies judaicus’ nous rappelle d’où nous venons, pour mieux nous indiquer où nous allons», a commenté le prédicateur. La parabole du Semeur montre qu’une plante sans racines est condamnée au dessèchement. Sans doute est-ce valable aussi pour la communauté de foi née de l’évangile.
Pour mémoire, le pape Pie XII a autorisé aux prêtres de la fraternité St Jacques la célébration de la messe en hébreu en 1954, huit ans avant Vatican II. (apic/fm/ggc)
