Honduras: L’évêque émérite de Santa Rosa de Copan candidat à la présidentielle de 2013
Une pétition de ses partisans va être envoyée au pape Benoît XVI
San Pedro Sula, 9 janvier 2012 (Apic) Mgr Luis Alfonso Santos a confirmé dimanche 8 janvier 2012 son intention de participer à l’élection présidentielle de 2013. L’évêque à la retraite est disposé à se présenter comme candidat pour le compte du Parti Libéral (PL) du Honduras.
L’évêque émérite de Santa Rosa de Copan s’était fait connaître pour avoir dénoncé les atteintes à l’environnement des industries minières ainsi que le putsch civilo-militaire du 28 juin 2009 au Honduras. Mgr Santos est qualifié par la presse conservatrice d’»évêque rouge» pour son engagement social. Il a quitté en fin d’année son ministère à la tête de son diocèse, ayant atteint la limite d’âge de 75 ans en novembre dernier. Son ancien diocèse comprend cinq départements de l’ouest du Honduras (Copan, Lempira, Intibuca, Ocotepeque et Santa Barbara).
Une pétition lancée par ses partisans demande la permission au pape afin que Mgr Santos, qui a des amitiés libérales, puisse se lancer en politique. Ce dernier souhaite que cette pétition, lancée en décembre, récolte au moins 43’000 signatures d’ici la fin janvier. L’évêque émérite espère que Benoît XVI permettra cette dérogation au droit canonique.
Pour un «pacte social»
Mgr Santos, qui était à la tête de son diocèse depuis 1984, a confirmé à la presse qu’il était pré-candidat à la présidence pour le compte du Mouvement du 28 juin des «authentiques libéraux en résistance». Le coup d’Etat du 28 juin 2009 contre le président élu José Manuel «Mel» Zelaya avait reçu l’appui de certains députés de son propre parti, qui lui avait permis d’accéder au pouvoir en 2006.
L’évêque candidat à la candidature a estimé que le parti des «libéraux authentiques» est l’unique voie pour remplacer à la tête de l’Etat le régime du président conservateur Porfirio Lobo Sosa, du Parti National du Honduras. Il a assuré que s’il accédait à la présidence l’an prochain, il lancera un «pacte social», parce qu’il n’y en a jamais eu au Honduras, un des pays les plus pauvres de la planète. (apic/com/be)