Des encouragements tous azimuts

Taizé : Le pape invite les jeunes à se libérer «de l’esclavage de la crainte»

Rome, 27 décembre 2011 (Apic) Dans un message adressé aux jeunes bientôt réunis à Berlin à l’appel de la communauté de Taizé, Benoît XVI appelle la jeunesse à «ouvrir partout dans le monde des chemins de confiance», à se libérer «de l’esclavage de la crainte». Quelque 30’000 jeunes de toute l’Europe et des autres continents seront ainsi rassemblés dans la capitale allemande du 28 décembre 2011 au 1er janvier 2012 à la recherche d’une nouvelle solidarité.

Après Bruxelles (Belgique), Poznan (Pologne) et Rotterdam (Pays-Bas) ces 3 dernières années, la 34e étape du «pèlerinage de confiance» de la communauté de Taizé sur le vieux continent mènera ainsi les jeunes à Berlin. Dans un message publié à cette occasion, rapporte la communauté sur son site Internet, Benoît XVI s’associe «par la prière» à ce rassemblement de jeunes consacré à la solidarité européenne. Des jeunes qu’il «encourage à ouvrir partout dans le monde des chemins de confiance», en précisant que «la confiance n’est pas une naïveté aveugle».

«En vous libérant de l’esclavage de la crainte, poursuit ce message, cette confiance, puisée dans votre foi au Christ et dans la vie de son Esprit saint dans vos cœurs, vous rend plus perspicaces et plus disponibles pour répondre aux nombreux défis et difficultés auxquels doivent faire face les hommes et les femmes d’aujourd’hui».

De Bartholomée à Angela Merkel

De son côté, le patriarche orthodoxe de Constantinople, Bartholomée 1er, affirme dans un message que «la solidarité ne doit pas uniquement être le slogan de certains partis politiques» mais qu’il s’agit «d’une promesse qui engage la personne tout entière tant sur le plan de l’action que sur celui de la prière, du sentiment, de la compassion».

Le patriarche de Moscou, Cyrille, se demande pour sa part si le monde est réellement plus uni parce que, «grâce aux réalisations du génie humain», il s’avère «de plus en plus globalisé». Le chef de la Communion anglicane, Rowan Williams, assure aux jeunes qu’il prie «pour que le temps passé ensemble renouvelle (leur) confiance que Dieu est là avec (eux) en toutes choses».

Pour sa part, le président du Conseil européen évoque «la personne de Jésus-Christ, par et grâce à qui notre humanité s’exprime en faisant sens». «Jésus-Christ, poursuit Herman van Rompuy, dont le plus parfait synonyme est pour moi l’amour».

Enfin, la chancelière allemande, Angela Merkel, assure pour sa part que «le dialogue et les échanges par-delà les frontières font disparaître des préjugés, croître la confiance et se développer de nouvelles formes d’un avenir commun».

Ces rencontres européennes de 5 jours sont animées par les frères de Taizé depuis 1978. Elles s’inscrivent dans un «pèlerinage de confiance sur la terre» lancé par un protestant suisse, le frère Roger Schutz (1915-2005), fondateur de cette communauté œcuménique. Le fondateur de la communauté avait été assassiné le 16 août 2005 par une jeune déséquilibrée, à Taizé (France). Le frère Aloïs, Allemand et catholique, lui a succédé. (apic/imedia/ami/js)

27 décembre 2011 | 10:59
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
Taizé (98)
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