Bethléem: Le patriarche Fouad Twal demande la fin de la violence et de l’injustice
Plaidoyer pour le droit des Palestiniens à leur propre Etat
Bethléem, 25 décembre 2011 (Apic) Des milliers de pèlerins, défiant le vent et une pluie drue, se sont massés dans les rues de Bethléem à l’occasion de la veillée de Noël. Le patriarche latin de Jérusalem Fouad Twal, célébrant la messe de minuit en l’église Sainte-Catherine, à côté de la basilique de la Nativité, en présence du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et du maire de Bethléem Victor Batarseh, a souligné à cette occasion que le processus de paix israélo-palestinien «a échoué».
Le chef de l’Eglise catholique en Terre Sainte, rappelant que le processus de paix avait laissé «le goût amer de promesses non tenues et un sentiment de méfiance», a lancé un appel pour que soit mis un terme à la violence et à l’injustice. Dans son homélie, Mgr Fouad Twal a réclamé «la paix, la stabilité et la sécurité pour tout le Moyen-Orient». Il a remercié expressément le président Abbas pour «ses efforts incessants pour obtenir une paix juste au Moyen-Orient, dont le fer de lance est la création d’un Etat palestinien».
Le sort préoccupant des chrétiens du Proche et du Moyen-Orient
Parlant du «printemps arabe», le patriarche latin de Jérusalem appelé les fidèles à prier «pour le retour au calme et la réconciliation» en Syrie, en Egypte, en Irak et en Afrique du Nord. Dans son traditionnel message de Noël, mercredi 21 décembre, Mgr Fouad Twal avait prôné, pour Israël et la Palestine, la solution de deux Etats «avec une sécurité et des frontières internationalement reconnues». «Préoccupé» par le sort des chrétiens d’Orient, il avait souhaité que les autorités puissent tout mettre en œuvre pour calmer les esprits sans violence et protéger les minorités qui sont partie intégrante de ces peuples
Les transformations radicales qui affectent les régions du Proche et du Moyen-Orient ont «un impact sur notre présent et notre avenir et nous ne pouvons pas n’être que de simples spectateurs», a lancé le patriarche d’origine jordanienne, qui appuie l’adhésion de la Palestine aux Nations Unies. Cette année, près de 500 fidèles appartenant à la petite minorité chrétienne de Gaza (environ 3’000 personnes) avaient été autorisés à passer les impressionnants barrages qui séparent les territoires palestiniens d’Israël pour se rendre à Bethléem. Près de 90’000 pèlerins sont attendus cette année dans la ville qui a vu la naissance du Christ, dont certains avaient fait le déplacement à pied de la vieille ville de Jérusalem, distante de 13 kilomètres, passant par le mur de huit mètres de hauteur qui encercle la ville qui ne compte aujourd’hui plus qu’un tiers de chrétiens. (apic/kna/be)