Mariage homosexuel : ne pas taire les divergences, rappelle le pape
Rome, 4 mai 2015 (Apic) «Les thématiques relatives à la famille, au mariage et à la sexualité ne peuvent être tues ou ignorées de peur de mettre en danger le consensus oecuménique». C’est ce qu’a affirmé le pape François, le 4 mai 2015, devant Antje Jackelén, femme archevêque luthérienne d’Uppsala, alors que l’Eglise luthérienne de Suède reconnaît le mariage homosexuel. Ce serait un péché, a ajouté le pape, si sur ces questions importantes, de nouvelles différences confessionnelles se consolidaient.
En décembre dernier, le pape avait déjà prononcé presque mot pour mot cette mise en garde devant une délégation de l’Eglise évangélique luthérienne allemande. L’Eglise de Suède, qui ordonne des femmes depuis 1960, autorise aussi le mariage homosexuel depuis 2009, même entre prêtres.
Née en Allemagne en 1955, ordonnée au sein de l’Eglise de Suède en 1980, docteur en théologie en 1999, Antje Jackelén est devenue, en juin 2014, la première femme de l’histoire archevêque de l’Eglise de Suède. Elle est connue en Suède pour considérer la virginité de la Vierge comme un mythe, et sa défense du mariage entre personnes de même sexe.
Le pape a par ailleurs évoqué le document intitulé ‘Du conflit à la communion. La commémoration commune luthéro-catholique de la Réforme en 2017′, publié en juin 2013 et préparé par la Commission luthéro-catholique pour l’unité. Ce document revient sur l’histoire du conflit entre catholiques et protestants, mais aussi sur le dialogue œcuménique réalisé durant les 50 dernières années. En 2017, luthériens et catholiques commémoreront ainsi ensemble le cinquième centenaire de la Réforme de 1517. Le pape a souhaité que cette initiative permette de nouveaux pas dans le chemin de l’unité, reconnaissant cependant qu’il y avait encore beaucoup de travail à faire.
Dans son discours, le pontife a aussi encouragé a un engagement commun sur le plan caritatif, «spécialement en faveur de nos frères et sœurs persécutées». (apic/imedia/bl/mp)
