Une délégation oecuménique reçue à Berne
jBerne: L’Afrique du Sud et la Suisse (110489)
Berne, 11avril(APIC) Dans le but de parler de la situation en Afrique du
Sud, une délégation oecuménique de la Conférence des évêques et du Conseil
de la Fédération des Eglises de la Suisse (FEPS) a été reçue jeudi 6 avril
dernier à Berne par l’ambassadeur Alfred Ruegg, de la Direction politique
du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE), vient-on seulement
d’apprendre à travers un communiqué laconique publié par la FEPS. Le DFAE a
confirmé la réunion en indiquant qu’elle se situait dans le cadre d’un
échange d’idées à propos de l’Afrique du Sud et de la politique suisse en
la matière.
Selon le communiqué, le nouveau projet de loi sud-africain concernant le
financement par l’étranger d’organisations politiques et ecclésiastiques de
l’Afrique du Sud, les activités de l’Ambassade de l’Afrique du Sud en Suisse, la situation des prisonniers politiques sous l’Etat d’urgence, et la
contribution que les Eglises et le gouvernement suisse peuvent apporter en
faveur de l’abolition de l’apartheid ont été les thèmes de la discussion.
Rien en revanche n’a filtré au sujet du contenu des entretiens. Cela à la
demande du DFAE, précisent les délégations de la Conférence des évêques et
de la FEPS. Parmi les griefs reprochés à l’Ambassade de l’Afrique du Sud
figurent notamment celui d’exercer une forte pression sur les organisations
suisses solidaires des mouvements anti-apartheid en Afrique du Sud.
La délégation oecuménique était composée, pour la Conférence des
évêques, de Mgr Amédée Grab, évêque auxiliaire du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, du Père Damian Weber, missionnaire de Mariannhill, et de
Pius Hafner, secrétaire de la Commission nationale Suisse de Justice et
Paix. Quant à la FEPS, elle était représentée par le pasteur Sylvia Michel,
du Conseil de la FEPS, et des pasteurs Leni Altwegg et Jürg Gutzwiller, du
groupe de travail de la FEPS sur l’Afrique du Sud.
Pour les Eglises, le projet de loi concernant le financement étranger
des organisations non-gouvernementales déposé récemment par le gouvernement
d’Afrique du Sud est un sujet de préoccupation. Selon cette nouvelle loi en
effet, les sommes reçues par les organisations politiques et ecclésiastiques devraient être déclarées, ainsi que leurs affectations. Par cette loi,
le gouvernement sud-africain pourrait ainsi paralyser un grand nombre d’activités d’organisations qui luttent contre le système d’apartheid.
(apic/pr)